Pourquoi éviter les monopoles des médicaments

Selon le témoignage et la théorie de PBF général, l’achat central de médicaments et de matériel éducatif tend à être inefficace et entraîne des ruptures. Nous croyons que c’est important parce que sans ce lobby PBF il ya peu d’acteurs qui sont intrinsèquement motivés pour défendre l’intérêt public.

Par conséquent, dans cette logique le gouvernement doit veiller à ce que les gestionnaires des structures (santé, écoles) ont libre accès à plusieurs distributeurs qui opérant dans la compétition. Cependant, dans de nombreux pays les régulateurs sont profondément impliqués dans la distribution de médicaments essentiels à partir desquels ils peuvent également obtenir des revenus personnels. En Europe et aux Etats-Unis, la loi interdit de tels conflits d’intérêts parce que les monopoles conduisent généralement à une perte de bien-être. Cependant, cela ne semble pas d’arrêter certains organisations ou individus d’Europe ou des Etats-Unis de faire la promotion pour les monopoles dans les pays à faible revenu.

Le cas de la République Démocratique du Congo 2005-2010:
La monopolisation de la distribution des médicaments essentiels a été imposée en RDC à travers des centres de distribution provinciale avec l’argument selon lequel il serait assurer médicaments de bonne qualité. Cet argument des monopoles n’a pas été confirmée par des études menées par Cordaid entre 2006 et 2008 dans la province du Sud-Kivu. Ils ont montré que la monopolisation des médicaments essentiels par des ONG internationales et des gouvernements dans deux districts a créé de graves ruptures de stock de médicaments dans les établissements de santé. Les ruptures de stock ont été confirmés par des études de satisfaction des patients parmi 200 ménages ainsi que par des entrevues avec des travailleurs de la santé. En revanche, dans deux districts de santé qui s’appliquaient PBF et où les établissements de santé ont été autorisés à acheter des médicaments essentiels de tout distributeur agréé par l’autorité sanitaire provincial, il n’y avait pas de pénurie de médicaments (Soeters et al., 2011).

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