Le Ministère de la Santé de Burkina Faso avec l’appui du PADS et de la Banque Mondiale a organisé un cours PBF de 14 jours à Bobo qui est terminé le 28 Mars.
Il y avait 44 participants, la plupart d’entre eux des fonctionnaires du niveau de district, de la région et national et 5 participants de la société civile.
Le Burkina Faso a piloté depuis 2011 un programme PBF dans trois districts (Léo, Boulsa et Titao). Le programme a eu des résultats encourageants qui ont amené le Ministère de la Santé a décider de le mettre à plus grande échelle au début de l’année 2014 pour couvrir 15 districts et 25% de la population du pays.
Pour le mois de Janvier 2014, des subsides liés à la quantité des prestations d’une valeur de USD 200.000 était versés dans les comptes bancaires des centaines de structures de santé. Un énorme effort de formation a été menée qui a atteint près de deux mille travailleurs de la santé et un manuel PBF est constamment amélioré. Nous félicitons le Ministère de la Santé pour son dévouement envers le PBF.
Les participants au cours ont travaillé sur des thèmes spécifiques sur la manière d’améliorer l’expérience PBF au Burkina. Leur travail montre qu’il y a encore des risques importants liés au programme PBF au Burkina et notamment: (a) Les agences de contractualisation et de vérification ne sont pas encore en place, bien que le Burkina ait choisit de contracter des ACV nationales ou sous-régionales pour des raisons de contrôle des coûts et de durabilité du PBF. Cette situation retarde la mise en œuvre des instruments de la vérification auprès de la communauté et d’autres aspects du programme; (b) Un costing intégrés du programme doit encore être fait pour guider la planification financière et identifier (le cas échéant) les déficits financiers; (c) La sélection des patients les plus vulnérables n’a pas encore commencé, compte tenu du choix fait de confier cette tache a une organisation externe plutôt qu’aux agents de santé eux-mêmes, (d) Il existe encore un monopole central de distribution des intrants au Burkina comme pour les médicaments essentiels causant de multiples ruptures de stock dans les établissements de santé. Le ministère de la santé devrait au moins permettre aux établissements de santé à acheter des médicaments dans d’autres centres de distribution en cas de meilleur prix – qualité. (e) Il y a encore une autonomie incomplète des structures de santé qui ne leur permets pas d’utiliser leurs ressources financières d’une manière autonome et en outre les procédures financières sont lourdes. La fixation des prix des frais d’utilisation est également toujours centralisé.
Pourtant, nous sommes convaincus que ces problèmes seront progressivement résolus. Cela devrait être aidé par la formation en PBF « pure » de 44 cadres du Burkina, ce qui a pour conséquence d’augmenter considérablement la masse critique de personnes connaissant le PBF.
En fait, nous croyons que le Burkina Faso pour le PBF est un pays clé qui va montrer la voie d’une approche réaliste PBF pour améliorer la couverture de santé universelle.