Message des participants du 30ème cours PBF de Douala

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Les 47 participants et 5 facilitateurs du cours PBF de Douala.

Le 30ème cours PBF à Douala a fini le 6 Septembre 2013.

Le message principal des participants du 30éme cours PBF à la Communauté de Pratiques est que la gestion autonome des prestataires (centres de santé, écoles) doit être défendu. Ceci est basé sur les théories de la microéconomie et l’analyse des systèmes. Un prestataire, d’être un acteur économique, est toujours dans la meilleure position pour prendre des décisions en matière de dépenses sur les problèmes à résoudre ou sur quels opportunités de tirer. Cela permet aux prestataires pour réussir, mais aussi à l’échouer. L’échec sera sanctionné soit par le remplacement des gestionnaires (principalement dans les structures publiques) ou par les structures à disparaître (principalement dans le secteur privé). Nous tenons à mettre en garde contre le réflexe des autorités d’appliquer toutes sortes de règles et procédures financières qui empêchent cette liberté de décision. Les régulateurs doivent simplement définir les normes auxquelles toutes les structures publiques ou privées doivent respecter et de définir les paquets primaires, hospitaliers ou d’enseignement. En plus, le régulateur doit contrôler si les outils de gestion (des indices) sont appliqués pour assurer la transparence. En outre, le processus d’accréditation se séparera ces installations, qui réussissent et ceux qui échouent. Cela a été clairement démontré à la ville de Douala où 30 des 40 contrats PBF sont avec le secteur privé. Les évaluations et les données de Douala montrent que ce premier projet PBF urbaine dans le monde a contribué à une amélioration spectaculaire des services de santé.

Les 5 participants du Congo Brazzaville ont proposé d’inclure plus d’éléments PBF dans leur design national. Le groupe de l’UNICEF RDC a proposé un plan d’action axé sur l’introduction du PBF dans les interventions appuyées par l’UNICEF en RDC. Le groupe de hauts cadres de la République Centrafricain a développé un plan d’action ambitieux et courageux qui vise à appliquer l’approche PBF également dans la stratégie d’urgence.  Le groupe de Burkina Faso a impressionné pendant le cours de par sa connaissance du PBF et sa confiance due au fait que le PBF est déjà une réalité au niveau national et périphérique. La région de l’Est du Cameroun a également envoyé des participants qui mettent en œuvre PBF à l’école primaire et secondaire. Leur présence a approfondi les discussions.

Le voyage PBF continue

Le voyage PBF continue

Le cours était spécial à la suite des discussions parmi les 35 participants du Cameroun venant des 5 Régions PBF. Le Cameroun a déjà démontré en particulier dans les 4 Régions que le PBF avec ses meilleures pratiques peut avoir du succès. Cependant, il existe aussi des menaces pour la pérennisation du PBF car il manque encore un leadership déterminé avec des orientations claires au niveau national. Il n’existe pas encore une Cellule PBF dans le Ministère de la Santé Publique (MSP). Le projet PAISS, financé par la Banque Mondiale, a perdu certains de ses cadres qui sont remplacés par des nouvelles personnes qui ne connaissent pas le PBF et qui semblent vouloir retourner vers le système d’audit input.

Pour cela les recommandations du groupe du 30ème cours pour le Cameroun portaient sur comment organiser le PBF et comment l’améliorer à travers les actions suivantes: a) Renforcer l’équipe du Ministère de la Santé Publique  à travers la création d’une Cellule technique PBF en son sein. Il faut notamment que la nouvelle Cellule PBF fasse l’harmonisation des indicateurs PMA et PCA avec les subsides équitables entre  les régions PBF, le plaidoyer pour le PBF, le coaching et la contre-vérification au niveau des ACV; b) Assurer une vraie autonomie de gestion des formations sanitaires, car il existe encore des instructions contradictoires entre d’un coté le MSP (les procédures PBF) et de l’autre  le Ministère des Finances qui veut que les recettes des FOSA soit versées dans leur compte au Trésor ; c) Inclure les subsides adaptés aux vulnérables au niveau des formations sanitaires et des districts sanitaires et ; d) Faire un costing national pour le suivi du programme, de façon à résoudre les inégalités entre les régions, les districts sanitaires et les structures sanitaires.

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